L'oiseau :
Le tournepierre à collier est un petit limicole trapu de la famille des Scolopacidés.
Le tournepierre retourne les pierres, et c'est de là que lui vient son nom, forcément. Il retourne aussi les algues et sonde le sable, tout cela pour rechercher sa nourriture.
Il est plutôt aisé de le reconnaitre, tout blanc dessous avec des pattes oranges vif plutôt courtes, brun irrégulier dessus, il a un bec sombre en forme de cône allongé qui fait penser à un cône de jardinier. Le collier qui lui a donné la deuxième partie de son nom est en fait constitué de deux taches sombres s'étendant sur les côtés du cou et reliées entre elles au niveau de la gorge.
En été son plumage nuptial est notoirement différent, le dos se teinte de roux et la tête arbore un plumage blanc diversement strié de noir.
Le tournepierre nidifie en scandinavie en mai-juin. Ses migrations s'étendent jusqu'aux tropiques, mais on en observe en France le long des côtes, et notamment en bretagne durant l'hiver (au sens large, de fin juillet à début mai...).
C'est un oiseau sociable qui s'observe généralement en groupe.
La prise de vue :
Ce tournepierre à collier a été photographié début avril 2013 à Saint-Malo (Ille et Vilaine, Bretagne) sur les murailles de la ville (cf. Pipit maritime).
Les tournepierres se laissent plus ou moins facilement approcher, mais pas toujours autant. Ici, deux mètres à peine me séparaient de lui.
Cette espèce fut l'une des premières à éveiller mon intérêt pour l'avifaune, et me permit de réaliser ma première photo véritablement "ornitho" sur les côtes d'ouessant, ou un groupe de tournepierres bravait stoïquement la tempête perché sur des rochers ou s'abattaient furieusement de grosses vagues vertes et blanches.
C'est un oiseau que j'ai toujours plaisir à croiser. Toujours actif, rondouillard, peu farouche, sociable, il est... comment dire... sympathique !
Matériel :
Canon Eos 7D, EF 100-400 L IS avec stab. en appui sur les coudes.
