18 août 2013

Le goéland leucophée


Caractéristiques de l'oiseau :


Le goéland leucophée, Larus michahellis, est un Laridé surtout présent sur les côtes de la méditerranée ou il y niche massivement.

Le plumage du goéland leucophée adulte est blanc et gris, caractéristique commune à tous les goélands et mouettes. Le dos et le dessus des ailes sont gris clair, légèrement plus foncé que le gris du goéland argenté. L'extrémité des ailes est noire avec de petites taches blanches bien distinctes les unes des autres.

Le bec du goéland leucophée est jaune avec une tache rouge au niveau du gonys (petite excroissance anguleuse aux deux tiers inférieurs du bec) par ailleurs assez saillant.

Les pattes sont jaunes, ce qui le distingue du goéland argenté dans les zones ou les deux espèces sont présentes, c'est à dire sur une partie de la côte atlantique française.

Le goéland leucophée est un prédateur opportuniste, charognard et "chapardeur". En bon oiseau marin il se nourrit de poisson mais pille aussi les nids d'autres espèces, que ce soit pour en voler les oeufs ou les poussins. Il fréquente aussi les villes et "mendie" les restes des pique-niqueurs. J'en ai personnellement observé un se posant sur la table d'un restaurant et volant l'entrecôte d'un client qui avait détourné son attention de son assiette quelques instants ! L'oiseau s'est envolé rapidement avec le steak "en bec", sous les yeux horrifiés de l'homme attablé...
Cet oiseau fréquente aussi les décharges à ciel ouvert, ce qui a contribué à sa prolifération aux abords de certaines villes comme Marseille, au large de laquelle se trouvent plusieurs grandes colonies. L'une de ces îles présente d'ailleurs un point culminant nommé "pic des gabians", gabian étant le nom local de l'espèce.

Photographier le goéland leucophée :


Le goéland leucophée n'est pas exactement un oiseau difficile à approcher... Comme la plupart des goélands, il aura tendance à s'approcher de lui-même du photographe, pour peu que celui-ci ait un sandwich à la main...
Il n'en est pas pour autant facile d'en tirer une belle image. Il faut notamment prendre garde à ne pas surexposer le plumage blanc, à avoir un arrière plan sympathique (éviter les décharges et autres caniveaux...) et à lui trouver une attitude un peu originale.
Celui-ci a été photographié en décembre 2009 dans la rade de Toulon, Var.
On a souvent tendance à délaisser les oiseaux "communs" comme les canards colverts ou les goélands, au prétexte qu'ils sont justement communs. C'est à mon sens une erreur, car un oiseau n'est pas plus ou moins beau parce qu'il est plus ou moins rare. Les goélands sont de grands oiseaux magnifiques, qu'on a (dans les régions côtières) peut être trop l'habitude de voir, si bien qu'on ne les regarde plus, et qu'on ne les photographie plus. 
Personnellement, j'ai toujours beaucoup de plaisir à les observer. 
Peut-être parce que je suis natif de Marseille et qu'ici le goéland leucophée, dénommé en provençal "gabian" et communément qualifié à Marseille de "mouette", fait partie intégrante du patrimoine local, au grand dam des autres espèces d'oiseaux de mer dont il a, au fil des années, "subtilisé" l'habitat.

Matériel utilisé :


Canon Eos 50D, EF 70-300 IS