25 août 2013

La corneille noire


Caractéristiques de l'oiseau :


La corneille noire, Corvus corone, est un gros passereau de la famille des Corvidés.

Le plumage des adultes mâle ou femelle ainsi que des jeunes de corneille noire est entièrement noir. Il en est de même pour les pattes, les yeux et le bec.

La corneille noire ressemble beaucoup au grand corbeau, mais elle se distingue de celui-ci par un bec moins épais, une tête plus ronde, et par l'absence de plumes ébouriffées au niveau de la gorge (signe distinctif du grand corbeau).

Le vol de la corneille noire est assez bas, et elle ne plane jamais.

Les corneilles noires se regroupent souvent sur les sites ou elles se nourrissent, et pour passer la nuit sur des lieux-dortoirs. Il est à noter que les couples de corneilles noires perdurent toute la vie.

Le cri de la corneille noire est assez caractéristique, plutôt désagréable. C'est un croassement rocailleux "crêêêêêrrrrr" qui évoque d'ailleurs plutôt (dans l'imaginaire collectif) le grand corbeau lorsqu'on ne le connait pas. Cette voix pourrait évoquer aussi un ricanement maléfique, comme une sorcière métamorphosée en volatile... Ceci, associé à sa couleur noire, sa proximité avec l'homme, son opportunisme alimentaire qui la pousse parfois à s'attaquer à des carcasses d'animaux, lui ont peut-être valu une mauvaise réputation empreinte de superstition... Ajoutez à cela le fait que c'est un oiseau qui s'attaque aux semis des cultures et aux poulaillers des éleveurs ou vous comprendrez sans doute pourquoi la corneille noire a été classée "nuisible", bien que ses dégâts restent toujours très anecdotiques...

La corneille noire est présente partout en France (sauf en Corse, ou c'est la corneille mantelée qui est présente) et dans les pays limitrophes.

Photographier la corneille noire :


La corneille noire adopte des comportements de fuite très variables. Dans certaines zones, le photographe sera considéré comme un dangereux intrus et les corneilles se regrouperont alors au sommet d'un arbre en criant bruyamment, s'envolant dès que vous approcherez à moins de 100m... Parfois au contraire elles se laisseront approcher à quelques mètres, comme cette corneille photographiée sur une plage de Douarnenez dans le Finistère. Parmi un groupe d'une petite dizaine d'individus, elle était occupée à retourner les coquillages rejetés par la marée pour vérifier qu'ils soient bien vides. Elle les attrapait avec son bec, les retournait, vérifiait leur contenu puis les jetait sur le côté s'ils étaient vides...
Il faut penser à surexposer les images, surtout lorsque, comme ici, elles se trouvent devant un fond clair.


Matériel utilisé :


Canon Eos 7D, EF 100-400 L IS, à main levée

18 août 2013

Le goéland leucophée


Caractéristiques de l'oiseau :


Le goéland leucophée, Larus michahellis, est un Laridé surtout présent sur les côtes de la méditerranée ou il y niche massivement.

Le plumage du goéland leucophée adulte est blanc et gris, caractéristique commune à tous les goélands et mouettes. Le dos et le dessus des ailes sont gris clair, légèrement plus foncé que le gris du goéland argenté. L'extrémité des ailes est noire avec de petites taches blanches bien distinctes les unes des autres.

Le bec du goéland leucophée est jaune avec une tache rouge au niveau du gonys (petite excroissance anguleuse aux deux tiers inférieurs du bec) par ailleurs assez saillant.

Les pattes sont jaunes, ce qui le distingue du goéland argenté dans les zones ou les deux espèces sont présentes, c'est à dire sur une partie de la côte atlantique française.

Le goéland leucophée est un prédateur opportuniste, charognard et "chapardeur". En bon oiseau marin il se nourrit de poisson mais pille aussi les nids d'autres espèces, que ce soit pour en voler les oeufs ou les poussins. Il fréquente aussi les villes et "mendie" les restes des pique-niqueurs. J'en ai personnellement observé un se posant sur la table d'un restaurant et volant l'entrecôte d'un client qui avait détourné son attention de son assiette quelques instants ! L'oiseau s'est envolé rapidement avec le steak "en bec", sous les yeux horrifiés de l'homme attablé...
Cet oiseau fréquente aussi les décharges à ciel ouvert, ce qui a contribué à sa prolifération aux abords de certaines villes comme Marseille, au large de laquelle se trouvent plusieurs grandes colonies. L'une de ces îles présente d'ailleurs un point culminant nommé "pic des gabians", gabian étant le nom local de l'espèce.

Photographier le goéland leucophée :


Le goéland leucophée n'est pas exactement un oiseau difficile à approcher... Comme la plupart des goélands, il aura tendance à s'approcher de lui-même du photographe, pour peu que celui-ci ait un sandwich à la main...
Il n'en est pas pour autant facile d'en tirer une belle image. Il faut notamment prendre garde à ne pas surexposer le plumage blanc, à avoir un arrière plan sympathique (éviter les décharges et autres caniveaux...) et à lui trouver une attitude un peu originale.
Celui-ci a été photographié en décembre 2009 dans la rade de Toulon, Var.
On a souvent tendance à délaisser les oiseaux "communs" comme les canards colverts ou les goélands, au prétexte qu'ils sont justement communs. C'est à mon sens une erreur, car un oiseau n'est pas plus ou moins beau parce qu'il est plus ou moins rare. Les goélands sont de grands oiseaux magnifiques, qu'on a (dans les régions côtières) peut être trop l'habitude de voir, si bien qu'on ne les regarde plus, et qu'on ne les photographie plus. 
Personnellement, j'ai toujours beaucoup de plaisir à les observer. 
Peut-être parce que je suis natif de Marseille et qu'ici le goéland leucophée, dénommé en provençal "gabian" et communément qualifié à Marseille de "mouette", fait partie intégrante du patrimoine local, au grand dam des autres espèces d'oiseaux de mer dont il a, au fil des années, "subtilisé" l'habitat.

Matériel utilisé :


Canon Eos 50D, EF 70-300 IS